Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations-Unies(ONU) vient d'adopter ce jeudi 20 décembre 2012, à l'unanimité, une résolution autorisant "pour une période initiale d'un an" le déploiement d'une force internationale au Mali pour chasser les groupes armes qui occupent le nord du pays et ouvrir la voie a la reunification du pays. Sous pression depuis plusieurs mois, le Secretaire General Ban Ki-Moon et l"ONU n'ont d'ailleurs d'autres choix que d'autoriser le deploiement d'une telle force, meme si les diplomates privilegient les negocaitions.
Seulement voila. La question malienne est plus compliquee qu'on ne le pense. Beaucoup d'experts redoutent une longue guerre, voire une guerre sans issue comme en Afganistan. "Il est probable qu'ils refuseront le combat frontal, pour lequel ils n'auraient aucune chance. Si la force qui leur est opposée est crédible, ils vont certainement quitter les villes et tenter de gagner leurs sanctuaires dans les massifs montagneux proches de la frontière algérienne, comme l'Adrar des Iforas, et là ce sera une autre paire de manches de les déloger", confie à l'AFP un officier supérieur français au fait du dossier. Et d'ajouter:"Les perspectives ne sont pas brillantes, nous allons dans le mur dans cette affaire. On est coincés, et ils le savent bien en face: on ne peut pas ne rien faire et d'un autre côté, si on fait quelque chose ce sera totalement insuffisant. C'est parti pour durer très longtemps".
En outre, les organisations non-gouvernementales (ONG) et meme l'ONU craignent une degradation de la situation humanitaire, une fois les operations militaires lancees. ''Il vaut mieux une mauvaise decision que le statu quo actuel" me confiait recemment un haut militaire responsable nigerien. Ce qui traduit jusqu'a quel point la crise malienne constitue un "casse-tete chinois" pour toute la communaute internationale, du politique au militaire.
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